Plusieurs fois primé depuis sa sélection officielle à Cannes, Augure, le premier film de Baloji a été sélectionné pour représenter la Belgique aux Oscars en 2024. On saura le 21 décembre prochain s’il fera partie de la présélection des 9 films qui concourront aux Oscars. La 96^ème cérémonie est annoncée le 10 mars 2024 à Los Angeles en Californie.

« Augure » sortira le 22 novembre en Belgique mais le réalisateur l’a déjà présenté en avant-première au cinéma Sauvenière ce 14 novembre.

La salle était comble pour l’accueillir avec, parmi les spectateurs, des membres de sa famille ainsi que des amis de longue date. S’il habite aujourd’hui à Gand, Baloji se considère toujours comme Liégeois. Il a en effet résidé de longues années en Cité Ardente où il faisait notamment partie du groupe de rap bien connu Starflam.

Entre réalisme magique et onirisme, « Augure » est un film choral sur le thème de l’assignation, l’identité que l’on vous attribue et comment on arrive à se défaire des injonctions que la société nous impose.

Après 18 années en Belgique, Koffi retourne au pays en compagnie de sa fiancée Alice qui attend leurs jumeaux. Immédiatement, il est confronté au rejet de sa famille lui qui, marqué par le signe du Diable, a toujours été considéré comme un enfant sorcier. Mais « Augure » ne nous fait pas suivre que son parcours. En miroir, il le confronte à ceux de sa mère, de sa sœur et de Paco, l’enfant des rues. Entre rêve et réalité, modernité et tradition, Baloji dresse aussi une correspondance entre les regards de la diasporas et celui des Congolais restés sur place, et les incompréhensions qui en découlent.

Longuement applaudi après la projection, Baloji a ensuite échangé avec le public expliquant sa démarche, ses références, comment le tournage s’est déroulé.

F. Bonivert