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Vivardent met en évidence l'influence du sol sur le vin

 10 juin 2024 09:13   Sprimont


Une partie du monde viticole belge s’est réuni dans les installations de Vivardent vendredi dernier à Sprimont. Vignerons et œnologues ont eu l’occasion d’assister à une conférence de Claude et Lydia Bourguignon, des spécialistes reconnus mondialement pour leur expertise sur les sols.

Claude et Lydia Bourguignon sont un couple de spécialistes de l’analyse des sols. Devant une assemblée de vignerons et d’œnologues belges, ils ont partagé leurs connaissances et leurs conseils pour produire du vin de qualité.

Selon ces experts, à la base d’une réussite viticole, il y a la nature du sol sur lequel les vignes sont plantées, un point essentiel et non négligeable… "Ce qui est important, c'est commencer par connaître son sol, ne pas se tromper", assure Claude Bourguignon. "C’est-à-dire être sûr que c'est un sol qui a une vocation pour faire du vin. Car si vous vous trompez de vocation, vous serez déçu par le vin que vous allez produire. C'est la première opération à faire : connaître son patrimoine sol."

Les vignes de Vivardent occupent aujourd’hui 6,5 hectares mais en juin 2021, avant d’initier le projet, les responsables de l’entreprise avaient demander une analyse de leurs terrains. Claude et Lydia Bourguignon avaient validé le sol pour les raisons suivantes… "Il a une roche, il a un schiste qui est fracturé", commente Lydia Bourguignon. "Donc la vigne va pouvoir, avec ses racines, descendre dans les fissures et aller en profondeur, être plus en fraîcheur et elle sera beaucoup plus résiliente. Elle résistera beaucoup mieux aux problèmes de sécheresse."

Belgique, terre de vin ?

Loin d’offrir les mêmes atouts que les régions viticoles d’Italie ou du sud de la France, la Belgique serait-elle tout de même un terroir fertile pour produire du vin ? "Vous avez une grande richesse géologique, donc vous êtes un peu dans la poursuite des terroirs d'Alsace, de Moselle et du nord de la France", analyse Claude Bourguignon. "Vous avez un choix important. Vous pouvez faire des blancs, vous pouvez faire des rouges, des mousseux parce que vous avez les terrains pour faire des mousseux."

Chardonnay, pinot noir ou Riesling, les premières vendanges sont prévues pour septembre 2024 sur le vignoble sprimontois. Un chai flambant neuf et équipé de 23 cuves, l’objectif à terme est d’y produire 200 000 bouteilles par an. Si tout va bien, rendez-vous en 2025 pour les premières dégustations…

Stéphane Savaris