C'est au port de Statte à Huy que le Legend Condroz Rallye a pris ses quartiers pour sa première édition vendredi pour cette nouvelle épreuve qui s'est déroulée tout le week-end et qui remplace le traditionnel rallye du Condroz de novembre.

Cette dernière course, victime de son succès, rencontrait trop de problèmes de sécurité. Alors, le Royal Motor Club de Huy a dû se réinventer pour proposer ce nouvel événement. Place désormais à des voitures historiques et à de nouvelles catégories.

La catégorie phare du rallye Legend proposait une épreuve de vitesse pure, au cours de laquelle les équipages se devaient de boucler les tracés dans un temps fixé par les organisateurs et quasi impossible à atteindre. Cette catégorie était ainsi réservée aux véhicules homologués jusqu'en 1990. Dans la catégorie Youngtimers, il s'agissait de véhicules construits entre les années 1991 et 2000. C'est dans les catégories Challenger, Classic 65 et Classic 50 que l'on retrouvait les épreuves de régularité: les pilotes avaient comme objectif de coller au plus près des 80, 65 et 50 km/h.

Des bolides donc moins puissants que ceux que l'on avait l'habitude de voir pendant le rallye du Condroz, mais qui assurent tout de même un certain spectacle: "Ce sont des voitures plus anciennes, donc moins rapides, et surtout elles n'utilisent pas de pneus de compétition mais des pneus de route. Les voitures glissent plus mais à plus basse vitesse, ce qui signifie que c'est moins dangereux pour le public", explique Benoît Galand, le responsable presse.

Une quarantaine d'équipages ont répondu à l'appel pour se mesurer sur les 170 kilomètres de spéciales dans le Condroz. De grands noms régionaux étaient présents, des habitués de ce genre d'épreuves: Yves Deflandre en Classic 65 (Porsche 911) ou encore Christophe De Leeuw en Legend (Opel Ascona).

A cause du drame de 2022, les négociations n'ont pas été faciles avec les huit communes traversées par le rallye. A Engis, première commune où les voitures ont vrombi dimanche matin, on se dit favorable à la tenue de ce genre d'événements et prêts à acceuillir la prochaine édition pour autant que les mesures de sécurité soient respectées, assure l'échevin des Sports Johan Ancia. Ces dernières ont d'ailleurs été renforcées pour l'occasion: l'accès au public a par exemple été restreint à certaines zones.