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Des médicaments encadrés pour réconforter les malades

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 16 aout 2023 10:45   Liège


À l'hôpital du Valdor, les plus observateurs remarquent que les couloirs se transforment régulièrement en exposition. Depuis le mois de mai, une artiste liégeoise y a pris ses quartiers. Christine Warrand n'aurait pas pu espérer un meilleur environnement pour donner vie à ses œuvres composées de médicaments périmés et d'autres matières de récup'.

Récupérer des médicaments périmés pour en faire des œuvres, c'est l'idée que Christine Warrand a eue lorsqu'elle s'occupait de ses parents malades en 2016. "Chaque fois que je fais un cadre, je pense tout le temps à eux. Mais bon, c'est pour eux que je continue à les faire et en espérant qu'il y ait moins de déchets, comme on parle pour le moment de la planète et tout. Donc, apportez-moi vos médicaments et je serai la plus heureuse", s'amuse l'artiste liégeoise.

Ses œuvres sont exposées dans l'hôpital du Valdor jusqu'au 25 août. Ce lieu donne une tout autre dimension à cet art de la récup’. "On estime que l'art est vraiment quelque chose de très important. Je vais dire pour trois raisons essentiellement. La première raison, c'est qu’on fait de l'art ici. Ne parle-t-on pas d'art de guérir, d'art de soigner ? Aussi, pour faire rentrer la vie dans l'hôpital. Et tous les hôpitaux, le nôtre y compris, devons penser aussi à cette importance d'utiliser du réutilisable plutôt que du jetable", détaille Alain Dejas, le directeur de l'hôpital du Valdor.

Redonner le sourire avec l'art

Après avoir vendu des œuvres pour aider le Télévie, l'artiste liégeoise est également convaincue que son art peut aider certains patients à relativiser leur maladie. Onze œuvres ont d'ailleurs déjà trouvé des acquéreurs depuis le début de l'exposition, le 26 mai. "Il y a beaucoup de personnes du Valdor qui sont venues me trouver en disant qu'elles étaient très contentes d'avoir ce genre d'exposition et d'avoir eu l'idée de faire ce genre de chose. D'ailleurs, hier, il y a une dame qui m'a téléphoné, qu'elle sortait du Valdor, qu'elle avait eu le col du fémur cassé et qui m'en a acheté deux", se réjouit Christine.

Que ce soit pour relativiser une convalescence ou pour leur dimension de récupération. Les œuvres de Christine Warrand ont trouvé leur voie : mettre un peu de baume au cœur de ces personnes qui vivent des périodes compliquées. (P.J.)