Sauver, respecter, protéger et aimer : c’est la mission de la Société Royale Protectrice des Animaux depuis 100 ans. L’ASBL a été fondée en 1923, d’abord pour protéger les animaux au travail comme les chiens de charette ou les chevaux qui allaient dans les mines. Aujourd’hui la SRPA de Liège a bien changé : 4.500 animaux passent par ce refuge chaque année. 

« On a des locaux qui n'ont plus rien à voir avec ce qu'on avait il y a 25 ans. Donc quand j'ai commencé il y a 25 ans, les chiens étaient mis en commun. Ce n'était pas des loges séparées. Tout ça a évolué. Ici, pour leur confort, ils ont une loge intérieure et extérieure, chauffée par le sol. On a des salles d'opération, une ambulance 24h sur 24 et tout ça, le grand public ne le sait peut-être pas et nous souhaitons mettre l'accent là dessus et pouvoir montrer tout ce qu'on fait au fur et à mesure des années. »

Les refuges de la SRPA accueillent tous les chiens, chats et autres petits animaux de compagnie errants, abandonnés par leur maîtres ou saisis par la justice pour mauvais traitements. Ici, ils sont soignés puis proposés à l’adoption. Il y a la place pour accueillir 250 amis poilus dans ce refuge, mais les cages sont souvent pleines. 

« Il y a encore énormément de choses à faire parce que le résultat est toujours là, c'est à dire qu'on est de plus en plus de refuges. Il y en a plus de 130 agréés en région wallonne et ils sont tous saturés. Certes, on a plus de places d'accueil, mais la problématique reste. Il y a toujours cet abandon et là, il faut vraiment que nos politiques nous aident à lutter parce que ce n'est pas seulement les refuges qui peuvent y arriver. Il faut que le monde politique soit conscient de la problématique, mais la population aussi, en stérilisant son animal, en l'identifiant correctement, en permettant de protéger l'animal au maximum. »

Les refuges sont financés en très grande majorité grâce aux dons par legs testamentaires. Pour eux la période la plus difficile commence : celle des départs en vacances et des abandons sur l’autoroute. La SRPA cherche des dons, mais aussi des bénévoles, par exemple pour promener les chiens, comme Calabache, un berger d’Anatolie, qui profite du soleil en attendant sa nouvelle famille. 

A. Gerday