La couleur se transforme en langage, elle est partout. C’est le fil rouge, bleu ou vert de cette nouvelle exposition au Centre Wallon d’art contemporain, la Chataigneraie, à Flémalle. 

« Cette exposition, “Peindre la couleur”, répond à différentes missions que La Châtaigneraie s'est donnée depuis de nombreuses années. D'abord de remettre au centre de l'histoire de l'art des mouvements picturaux, sculpturaux, comme ici la Nouvelle Pigmentation, entre autres, ou encore des groupes comme Supports Surface. Il y a aussi une deuxième mission qui est importante pour nous, c'est-à-dire de montrer au public des œuvres qui sont cachées, peut-être la plupart du temps chez certains collectionneurs privés. Ce qui est intéressant, qu'ils viennent ici pour les découvrir et les voir, peut-être pour la première ou la dernière fois. »

« Il y a ici, à la Châtaigneraie qui nous accueille, dix salles, chacune d'entre-elles étant consacrée à un collectionneur ou à un couple de collectionneurs. Et on peut retrouver dans chaque salle, des artistes qui sont dans plusieurs collections, voire dans trois ou quatre collections.

Les mouvements de la couleur en Europe, c’est le deuxième nom de cette exposition qui plonge dans l’histoire de l’art. Le mouvement de la « Nouvelle Pigmentation », lancé en 86 par le peintre Hermann Amann est remis en lumière à travers les œuvres sélectionnées. 

Un mélange coloré de style et de supports, mais aussi d’artistes, dont les oeuvres se répondent entre-elles : 

« C’est un groupe d'artistes qui se réunissent et qui ont des idées concernant le langage pictural, l'usage de la couleur et qui travaillent en parallèle avec d'autres mouvements d'ailleurs, qui sont en contact aussi avec d'autres artistes, notamment des artistes belges, français, allemands. Ici, dans l'exposition, on peut voir des artistes qui ont appartenu à la fois au groupe Supports Surfaces comme Claude Viallat, Jean-Michel Meurice. Des artistes qui ont travaillé dans le cadre du groupe Art abstrait autour de Jo Delahaut. Des artistes contemporains des jeunes aussi, qui continuent à utiliser la couleur un peu dans le même sens que nous l'avions imaginé à l'époque et que nous continuons à pratiquer aujourd'hui encore. Ce qui est intéressant aussi, c'est peut être de juxtaposer des œuvres d'artistes qui sont à la fois très connus et d'autres qui sont beaucoup plus jeunes ou beaucoup moins perçus sur le plan artistique en général. On a quand même aussi des œuvres, par exemple d'une jeune artiste assez connue à Liège qui est Maria Vita Goral qui a réalisé les perles du pont de Fragnée. »

L’exposition est visible jusqu’au 17 décembre puis du 5 au 14 janvier 2024. Des visites guidées sont possibles sur demande.