Arnaud Arseni, l’invité de CultureL, nous présente son premier roman « Cortisol Queen », l’histoire de Lou, un jeune homosexuel liégeois.

Lorsque son ami Sacha disparaît, Lou se rappelle leur adolescence et la difficulté de se faire accepter. Il nous fait aussi partager son quotidien, marqué par la dépression, mais aussi son regard très caustique sur son entourage.

Le jeune auteur a longuement porté ce roman, empreint d’un grand  ressenti personnel mais aussi nourri de nombreuses rencontres faites lorsqu’il travaillait à Arc-En-ciel Wallonnie, la fédération des associations LGBT wallonnes.

On peut considérer ce roman comme militant, engagé. Arnaud Arseni voulait y développer la notion de stress minoritaire. Les individus issus d’un groupe marginalisé, surtout dans le cadre de l’homosexualité, qui ne se voit pas d’emblée, vivent une exposition constante au stress qui demande beaucoup d’effort et laisse des séquelles en terme de santé mentale et de santé physique.

Le style est incisif et cynique pour alléger le côté sérieux de la thématique. Dans la façon dont l’auteur  décrit un personnage qui tend vers l’autodestruction, il y avait aussi clairement des moments funs et même érotiques avec des scènes de sexe décrites de manière assez frontales.   

Cortisol Queen nous raconte l’histoire d’un personnage qui survit. Cortisol pour l’hormone du stress et Queen  car il s’agit de l’incarnation du personnage d’Arnaud Arseni dans une autre vie.

« Cortisol Queen » est paru chez Mix Edition. Le livre n’est pas en librairie mais se commande via Internet.

F. Bonivert