Durant toute la semaine, une grande opération de dénombrement du sans-abrisme a lieu dans plusieurs grandes villes Belge. L’objectif est de collecter un maximum de données sur ce phénomène afin d’identifier l’ampleur de celui-ci  et d’utiliser ces données afin de mettre en place des politiques plus efficace en la matière. Dans ce cadre, mercredi soir, un dénombrement des personnes sans-abri a été organisé au départ des locaux du Plan de cohésion sociales de la Ville de Liège. Des Liégeois bénévoles accompagnés de travailleurs sociaux, avec la collaboration de la police locale de la Ville, ont effectué ce dénombrement.
Ils étaient une quarantaine à participer à l’opération. Leur mission : arpenter les rues liégeoises et aller à la rencontre des personnes sans-abri dormant cette nuit-là dans les rues de la cité ardente. À cette occasion, les bénévoles ont répertorié ces personnes et les lieux occupés
"Il s’agit d’identifier les personnes qui dorment en rues" explique Grégor Stangherlin, chef de projet du Plan de cohésion sociale de la Ville de Liège. "Parallèlement, une enquête par questionnaire est organisée avec l’ensemble du réseau local pour identifier les différentes catégories de sans-abrisme."
Durant toute la semaine a lieu à Liège et dans plusieurs villes une opération visant à récolter des données sur le sans-abrisme dans notre pays. Celles-ci serviront à optimiser les politiques d’aide en la matière. L’opération ne se limite pas au sans-abrisme visible. Elle utilise une typologie permettant la prise en en compte de la problématique au sens large. Six catégories de sans-abris ou de sans « chez soi » sont répertoriées.
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Cette dernière catégorie représente une part non négligeable des personnes sans-abri. En effet, il y a 3 ans, une expérimentation faite sur un petit échantillon de communes (petites et moyennes) révélait qu'un bénéficiaire de CPAS sur 13 entre dans une quelconque de ces catégories. Et parmi ceux-ci, LA MOITIE se trouve en catégorie 6 ( hébergement chez amis et parents).
"Ces personnes-là peuvent passer sous les radars" explique Patrick Italiano, chercheur en sociologie à la faculté des sciences sociales de l’Uliège. "Surtout s’ils sont stables dans cette situation. Sinon, fondamentalement, ces catégories ne sont pas fermées et fixes. Souvent les personnes oscillent d’une catégorie à l’autre en fonction des opportunités, de la fatigue, de l’état physique, mental, ect."
Mercredi soir, bénévoles et travailleurs sociaux, en collaboration avec la police locale ont répertorié par écrit les personnes dormant en rue cette nuit-là . L’opération impliquant des citoyens participe également à la sensibilisation autour de la question.Â
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