Huit ans après l'accident d'hélicoptère qui rendait le téléphérique de Huy inutilisable, les travaux de reconstruction de celui-ci vont démarrer début septembre. Le nouveau téléphérique hutois sera construit une entreprise française spécialisée dans le transport par câble. Le téléphérique de Huy sera normalement opérationnel pour juillet 2021. 

Les cabines du téléphérique à l’arrêt, ce sera bientôt un vieux souvenir à Huy. Après un accident d’hélicoptère et huit sans son téléphérique, la ville se réjouit. Durant le mois de septembre, les travaux de reconstruction de cet attribut touristique débuteront. 

"Je ne vous cache pas que je suis très heureux car c'est un dossier emblématique pour la ville" explique Christophe Collignon, bourgmestre de la ville de Huy. "On essaye de se reconvertir par rapport au nucléaire en se tournant vers plus de professionnalisme en matière de tourisme. Dès lors, pour nous, c'est le commencement d'une nouvelle aventure."

Les travaux seront réalisés par un consortium composé de l’entreprise française MND Group, spécialisée en matière de mobilité et de transport par câble, et de ses partenaires (Cop et portier ainsi BPC Wallonnie). L’entreprise française repartira de la structure existante, et s’inspirera des anciennes cabines pour le design le nouveau téléphérique Hutois.

"On a essayé de garder une lignée historique." déclare Nicolas Chapuis, directeur général du pôle transport par câble chez MND Group. "Il y a un aspect rétro. On a gardé pour ce téléphérique un côté ancien, tout en essayant de la projeter dans le futur."

MND Group fera face à certains défis techniques. Le téléphérique relie en effet la maison Batta à la plaine de la Sarte, au-dessus du mur de Huy, en faisant escale au fort, construit entre 1818 et 1823. Un lieu qui n'est pas facile d'accès. 

"On travaille souvent en haute montagne, on a l'habitude des lieux inaccessibles." explique Nicolas Chapuis, directeur général du pôle transports par câble chez MND Group. "Souvent on travaille avec des hélicoptères pour apporter le matériel sur place. Mais ici, on a un gros avantage, c'est qu'il y a déjà un téléphérique installé. Il est endommagé, mais on va pouvoir s'en servir. On utilisera le câble existant à la fois pour installer les nouveaux câbles, mais aussi pour acheminer du matériel sur place."

Le budget pour ces travaux s'élève à près de 10 millions d’euros dont trois millions seront investits sur fond propre par la ville qui tient à préparer l’après-nucléaire avec le développement du tourisme. Le nouveau téléphérique pourra transporter jusqu’à 785 000 passagers par an. Et ce dès 2021 si aucun retard n'est enregistré au cours des travaux.