L’entreprise Knauf Insulation, spécialisée en isolation, récupère désormais ses propres déchets de laine de verre pour fabriquer des produits isolants. Ce mardi, les dirigeants de la filiale visétoise du groupe Knauf ont présenté leur savoir-faire en matière d’économie circulaire à Elio Di Rupo, le ministre-président wallon. 

Depuis mars 2022, le site de Knauf Insulation à Visé dispose d’un nouvel outil : un unité de recyclage. "Resulation" est un projet pilote permettant notamment à l’entreprise spécialisée en isolation de recycler les déchets de laine de verre en provenance de son usine de production.

Cette logique de "zéro déchet" et d’économie circulaire a été présentée au ministre-président wallon, Elio Di Rupo. En raison du réchauffement climatique qui s’opère, le  chef du gouvernement wallon a plus que jamais l’intention de soutenir ce type de process. "Je m’attends ces prochaines années à une accélération de toutes les autorités pour faire en sorte d'avoir un recyclage complet et bien entendu, il faudra y mettre le prix", confie Elio Di Rupo. "C'est le prix à payer pour une société beaucoup plus saine et où il fera meilleur de vivre."

Exemplaire en matière de développement durable

En tant que plus grande usine de production de laine de verre d’Europe, l’entreprise visétoise tourne 7 jours sur 7, 24h sur 24 et 365 jours par an. Le procédé mis en place avec les fours étant très énergivore; depuis plusieurs années, la direction déploie une stratégie en matière de développement durable. "Au niveau écologique, on veut pouvoir arriver à 25% de fabrication d'électricité par rapport au besoin du site", affirme Olivier Douxchamps, le directeur du site Knauf Visé. "Pour le moment, on est à peu près à 5%. On a mis en place des LED et des panneaux photovoltaïques. On a aussi reçu un permis de bâtir une éolienne sur notre site."

Pour toutes ces raisons, Knauf Insulation Visé est labellisé "Eco Factory". À l’image de ses solutions d’isolation dont elle produit 140 000 tonnes par an, l’entreprise a réussi à intégrer l’économie d’énergie dans son fonctionnement global.   

Stéphane Savaris